Les archives Drion sont actuellement éparpillées dans différents lieux accessibles ou non aux historiens. Le premier lieu d’archives est situé à Mons au Archives de l’État (1). Le dépôt qui a été réalisé le fut par François Drion du Chapois qui avait hérité de son père l’ensemble des recherches que ce dernier avait effectué durant toute sa vie sur les familles Drion et collatérales. Plusieurs milliers de documents ainsi quelques objets et tableaux familiaux se trouvent dans cet endroit. Tout le travail d’Adolphe II Drion du Chapois (2) est en train d’être répertorié par une historienne. Adolphe Drion avaient déjà réalisé ce répertoire mais au gré des déménagements, des rangements aléatoires, son cahier de 1000 pages ne correspond plus à rien. Il faut donc tout recommencer ! Le contenu de ces archives est colossal d’autant qu’Adolphe a pris en photo, sur plaque de verre les originaux qui depuis le bombardement de Mons en 1945, n’existent plus ! Il a donc gardé un témoignage remarquable à travers ses écrits et ses plaques de verre.
Un autre dépôt a été fait aux archives de Charleroi. Ces dernières n’existent plus. Il s’agissait des pièces métalliques qui avaient été fabriquée dans la clouterie Drion au XVIIe siècle. Ce dépôt aurait été transporté au Musée de la vie rurale du Fer situé à Saint-Hubert (3).
Durant de très nombreuses années, les archives de la branche de Ferdinand Drion du Chapois (4) sont restées au Chapois. C’est Michel, dernier fils en vie de Ferdinand, qui en a hérité après la disparition de son oncle Ernest et de sa tante Émilie. Après un bref passage à Lustin, lieu de villégiature de Michel, les archives ont été déposée à nouveau au Chapois. Entretemps le Chapois est devenu le Collège Saint-Michel du Chapois. Il y a quelques années, au moment où les Assomptionnistes allaient remettre définitivement la direction de l’école aux laïcs, je suis partis avec ma mère en deux voitures pour rapatrier le reste des archives vers Bruxelles. Ces archives sont en cours de rangement. Ces archives concernent les familles Drion et Pirmez. Des archives concernent aussi les premiers temps de la fondation de l’entreprise Solvay.
Au décès de Michel Drion du Chapois qui habitait la Villa Normande à Lustin, ses archives sont restées dans ce lieu. mais au décès de son épouse Lydia della Faille de Leverghem, les archives Drion de Lustin ont aussi été rapatriée à Bruxelles. Elles sont aussi en cours de rangement.
Ces deux fonds d’archives, basés à Bruxelles, sont appelés probablement à rejoindre les archives de Mons. Il est possible que d’autres fonds existent. Il est temps pour les jeunes générations de les identifier et de ne pas faire comme au château d’Hassonville, de tout jeter eu feu pour que disparaissent à jamais les témoignages du passé, sous prétexte que cela prenait trop de temps de lire toutes les lettres ou autres documents plus anciens.
Géry de Broqueville
(1) Archives de l’État à Mons, Avenue des Bassins, 66 à 7000 Mons. Voir site Internet.
(2) Adolphe II Drion du Chapois (°1861) fils de Adolphe Ier (1831-1914) et de Laure Pirmez (1835-1913). Il a épousé Marguerite de la Motte Baraffe (1874-1955) et a eu un fils.
(3) Musée de la Vie rurale de Wallonie et Musée du fer, Fourneau Saint-Michel 4 à 6870 Saint-Hubert. Voir site Internet. Fort heureusement dans les archives du Chapois, nous avons retrouvé quelques échantillons que nous présenterons dans un article futur.
(4) Ferdinand Drion du Chapois (1871-1926) x (1894) Joséphine Bouvelle (1872-1932). Si Ferdinand a quitté rapidement le Chapois pour loger sa nombreuse progéniture en allant au château de Feluy et ensuite celui d’Hassonville, son frère Ernest et sa sœur Émilie, restés célibataires, ont occupé le Chapois durant toute leur vie. Ferdinand est le frère de Adolphe II.